Objectifs :
- Interroger les savoir-être et savoir-faire mobilisés dans sa pratique professionnelle
- Développer l’esprit de coopération et renforcer la cohérence des pratiques
- Mutualiser les savoirs théoriques et expérientiels
- Favoriser le questionnement éthique
- Susciter la créativité individuelle et collective
Contenu :
- Les séquences d’analyse clinique des pratiques professionnelles reposent sur l’invitation pour les professionnels à venir parler, avec un intervenant extérieur à la structure, de ce qu’ils vivent dans leurs relations professionnelles avec les personnes accompagnées dans :
- les répercussions que peuvent avoir sur leur travail d’accompagnement les troubles psychopathologiques observés,
- leurs difficultés à comprendre et à mettre du sens sur ces troubles,
- les atteintes qu’ils peuvent ressentir sur la manière dont ils conçoivent leur fonction éducative et/ou thérapeutique,
- les effets de ces troubles sur la vie d’équipe et les modalités relationnelles entre professionnels.
- Le travail d’analyse des pratiques cliniques se fera à partir du récit de séquences cliniques (faits, situations, présentation de cas…). La mise au travail d’analyse proposée par l’intervenant portera :
- sur une meilleure capacité à conduire l’observation clinique par un questionnement plus précis sur la réalité clinique,
- sur une possibilité d’exprimer les émotions et ressentis de chaque professionnel face à ces situations comme des éléments faisant partie intégrante du travail d’accompagnement,
- la mise en perspective psychopathologique visant à dégager des sens possibles pour la personne accompagnée à ce qui peut paraître “insensé” pour les professionnels,
- l’élaboration d’une pensée d’équipe plus cohérente autour de l’accompagnement des usagers présentant des troubles du comportement.
- La présence d’un intervenant extérieur se justifie non d’un “savoir” qui viendrait apporter des « solutions” mais de son extériorité aux situations cliniques qui lui permet de les questionner et d’aider à leur analyse sans être pris lui-même dans les effets institutionnels induits par les usagers présentant des troubles psychiques.
- La prise de parole des professionnels doit être libre dans le respect des convenances relationnelles propres à une équipe professionnelle. Une obligation de discrétion sur ce qui se dit dans cette instance est demandée non dans un souci de “secret” mais dans l’obligation de “contenir” dans un espace protégé ce qui se dit de problématique de la relation aux usagers. L’intervenant est soumis lui-même, sauf cas de force majeure, à cette obligation de discrétion.
- Les séquences d’analyse des pratiques cliniques n’ont pas pour fonction de se substituer aux instances cliniques par ailleurs mise en place par l’établissement (synthèse…). En ce sens il n’est pris, dans cet espace, aucunes décisions visant les modalités pratiques d’accompagnement.